Urbanisme et Logement

Réunion publique des candidats "Majorité départementale" aux élections départementales du canton de Créon

21 janvier 2015, Camblanes-et-meynac

Gérard Poisbelaud, remplaçant, Jean-Marie Darmian, candidat, Anne-Laure Fabre-Nadler, candidate, Mathilde Feld, remplaçante
Gérard Poisbelaud, remplaçant, Jean-Marie Darmian, candidat, Anne-Laure Fabre-Nadler, candidate, Mathilde Feld, remplaçante

Jean-Marie Darmian : "Le problème du logement reste extrêmement prégnant sur certains secteurs du département de la Gironde, dont celui du canton de Créon. Malgré une augmentation constante, ils n’arrivent pas à satisfaire une demande ininterrompue depuis le milieu des années 1970. La proximité apparente de l’agglomération bordelaise renforce ce déficit. Le fait par exemple que Créon offre la quasi totalité des services urbains, dans une périmètres très restreint, a considérablement augmenté la demande et a fait monter les prix des locations.

Seule la régulation via les constructions à loyer modéré permet de maintenir cette inflation préjudiciable aux ménages aux revenus modestes. En fait en dehors de Tresses, du chef-lieu du canton de Créon, de Carignan, de Camblanes, de Salleboeuf et à un degré moindre mais proportionné à leur taille de Cénac, Cambes ou Saint-Caprais de Bordeaux, les programmes réalisés avec le soutien du Conseil général de la Gironde, par les organismes d’H.L.M. ont été insuffisants. Il est  vrai qu’une grande partie du canton a été classée en zone 3 non attractive pour les organismes habilités.

Le Département de la Gironde a participé à la réhabilitation de logements dits sociaux par les particuliers, via le dispositif de Programme Social Thématique (P.S.T.), pour un montant global de 138 000€ pour une trentaine de dossiers. A ce titre une subvention de 60 000€ a été accordée à l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat portée par la Communauté de Communes du Créonnais, et qui est en cours de réalisation. Il en faudrait d’autres sur l’ensemble du territoire car la qualité des logements dans les centres-bourgs laisse parfois à désirer.

Subventions également pour le logement social et très social à hauteur de 221 000€ (98 000€ pour Gironde Habitat, 49 000€ pour la commune de Tresses, 40 000€ pour le bailleur Clairsienne, soutien aux communes de Saint-Genès, Lignan…) qui permettent d’offrir des possibilités insuffisantes, mais pourtant réelles de prendre en compte les personnes ne pouvant avoir accès aux loyers privés ou non conventionnés. Deux logements d’urgence dits chalets Emmaüs ont été implantés par la C.D.C. du Créonnais à Créon.

Il faudra pour certaines communes ayant dépassé le seuil de 3 500 habitants (Sadirac, Carignan… ) se préparer à de gros efforts pour atteindre le niveau légal leur évitant une pénalisation supplémentaires sur leur Dotation Globale de Fonctionnement en raison de la faiblesse de leur parc de H.L.M.. Tôt ou tard, Latresne sera également concernée par ce niveau de 25 % !

En 2015 le Conseil général de la Gironde a inscrit 10 millions d’Euros pour l’aide à la pierre qui regroupe tous les soutiens à la politique de l’Habitat et du logement. Un effort auquel il faut ajouter toutes les cautions d’emprunt effectué par les organismes H.L.M., ce qui leur a permis de débloquer avec l’aide du département plus de 1 700 logements à caractère social en 2014 !

Le lancement de plans locaux d’urbanisme intercommunaux (P.L.U.I.) ne résoudra pas nécessairement les difficulté même s’ils sont accompagnés d’un Plan Local de l’Habitat (P.L.H.). En effet le Schéma de COhérance Territorial (S.C.O.T.) de l’agglomération bordelaise a fixé des taux de croissance faibles, pour éviter un étalement urbain trop pénalisant pour les surfaces agricoles et de nombreux obstacles existent sur le territoire : prix élevé d’un foncier devenu rare, risques naturels (carrières, zones inondables), absence d’équipements scolaires de proximité dans trois communes, difficultés de déplacement sur le trajet domicile-travail, faiblesse de l’attractivité de certaines communes hors axes de circulation.

La part faite aux pavillonnaire très consommateur d’espace restera donc très importante et surtout très pénalisante pour la nature et les terres agricoles alors que la solution passe par la densification des entités déjà urbanisée. Le Conseil général a mis en place une politique de coordination et de cohésion entre les S.C.O.T. girondins afin de gérer au mieux l’utilisation des sols."