Siladigueron, restitution de création musicale

Salle culturelle de Cénac

Lundi 7 juin 2021

Elèves de CM1/CM2 de l'école de L'Estay du Tourne, restitution de la création musicale "Siladigueron". Cénac, lundi 7 juin 2021. Photographies © Chritian Coulais
Elèves de CM1/CM2 de l'école de L'Estay du Tourne "Siladigueron"

Les élèves de CM1/CM2 de l’école primaire de l’Estey au Tourne et leur enseignante Céline Dumas restituent leur création musicale, Siladigueron, réalisée avec la chanteuse, autrice et compositrice Carole Simon-Tocah dans le cadre du projet LA FABRIQUE JAZZ initié par la SACEM et mis en œuvre par l’association JAZZ360.

 

Accompagnement à la guitare basse : Jack Tocah

Cette restitution est entrecoupée d'extraits de Qui Comme Ulysse, un concert du duo Carole Simon-Tocah (chant) et Jack Tocah (basse électrique).

Elèves de CM1/CM2 de l'école de L'Estay du Tourne, restitution de la création musicale "Siladigueron". Cénac, lundi 7 juin 2021. Photographies © Chritian Coulais
Siladigueron, création musicale

"Il était une fois, il y a dix jours, il y a cent ans, les enfants d'un village du bord de la Garonne. Ils rencontrèrent une chanteuse de jazz. Le village avait été inondé l'hiver précédent. Elle habitait plus loin, sur la même rive, juste derrière la vieille digue qui avait, encore une fois mais pour combien de temps, tenu bon. Une petite fée invisible et malicieuse, nommée Maryse, lui fredonnait souvent à l'oreille comme un début de ritournelle : « Si la digue rompt... Si la digue rompt... » Quand la chanteuse rencontra les enfants, ils étaient en classe, avec leur maîtresse, Céline Dumas . Elle leur apprit la ritournelle. - « À quoi sert une chanson ? » demanda le fleuve qui les écoutait. - « À nous ressembler, à nous faire danser », dirent les enfants. - « À nous ouvrir au monde et à relativiser les peurs », dit la chanteuse. Ensemble, ils parlèrent de l'eau qui monte et de la vie, de musique, de rythme, et de parole posée dessus. Le work song est, entre autres, à l'origine du jazz. Elle leur apprit que sur son rythme répétitif, il servait à donner du courage, parler des peines et de l'espoir, supporter la fatalité et neutraliser la peur. Les enfants laissèrent alors s'échapper de leurs bouches des mots multicolores. La chanteuse Carole, la maîtresse Céline, et Michel Bourdot , un villageois marchand d'épuisettes, ont attrapé ces mots avec des épuisettes. Carole a mis de l'ordre, de la rime et du rythme dans tous ces mots. Ils ont rejoint la petite ritournelle « Si la digue rompt, digue rompt, digue rompt là... » Jack Tocah , l'amoureux de la chanteuse, qui était aussi musicien, vint y jouer ses notes. Ainsi commença l'histoire de SILADIGUERON..." Carole Simon-Tocah