Soulac-sur-Mer

Gironde, Nouvelle-Aquitaine

#Soulac


Le quartier des villas

Le 1er août 1874, la Compagnie du Chemin de Fer du Médoc met en service la gare de Soulac.
Le 2 août a lieu l’inauguration où plus de 1000 personnes prennent le train permettant de relier Bordeaux à Soulac.
Le succès de la station balnéaire prenait son envol.

La ligne de train Bordeaux – Verdon contribue à l’essor de Soulac-sur-Mer. On l’aime, on s’y installe, créant ainsi un patrimoine architectural exceptionnel ponctué de villas et d’immeubles bourgeois de types "arcachonnaises" construits entre 1890 et 1920. On en dénombre plus de 500 dans la cité, classée "Village ancien" aujourd’hui.

L’histoire de ce village ancien souligne la beauté de ses villas. C’est durant la première période, de 1860 à 1890 que se sont édifiées les plus grandes villas. La plupart sont situées sur la frange côtière et sont de vastes villas composées d’un grand volume, élevées sur un ou deux niveaux entourées parfois de galeries couvertes en bois.

La deuxième période, de 1890 à 1920, propose une production architecturale soulacaise, sous la forme de lotissement. Ce sont les villas les plus nombreuses, et plus petites que leurs ainées. Ces villas ont une volumétrie complexe, et multiplient pignons, tourelles et avant corps.

La dernière période, de 1920 à 1940, est une période de production en série de villa mono familiale, conçue sur une même base architecturale. Un pignon et une aile précédée d’une galerie couverte. Il s’agit d’un dérivé de la petite villa de 1900. On dénombre aujourd’hui environ 500 villas de style néocolonial, de différentes couleurs dans un ensemble urbain appelé village ancien. Source : Topoguide Mairie de Soulac


La batterie des Arros, sur le mur de l'Atlantique

Phare de Cordouan depuis la batterie des Arros, mur de l'Atlantique. Association historique de la poche du Nord-Médoc, Soulac-sur-Mer. Samedi 3 juillet 2021. Photographie © Christian Coulais
Phare de Cordouan depuis la batterie des Arros

L'Association Historique de la Poche du Nord-Médoc nous invite à découvrir une batterie de côte allemande du "célèbre" mur de l'Atlantique.

Cette position bâtie sur l'emplacement d'une batterie française d'avant-guerre, est la mieux conservée du secteur.

L'histoire de ce lieu et des hommes, la construction, l'architecture militaire, l'armement en place, les combats de libération sont abordés lors d'une visite guidée.

R.D.V. à la gare du petit train, parking des Arros à Soulac-sur-mer. Source : A.H.P.N.M. J-P Lescorce

L'Association Historique de la Poche du Nord-Médoc nous met en garde : "Bombardés ? Non... bombés !

Les graffitis... Ce fléau empire d'année en année et les murs extérieurs, voire intérieurs, des ouvrages se trouvent dégradés par des inscriptions en tous genres. Régulièrement aussi, des individus se sentant une âme d'artiste s'approprient les lieux pour user de leurs bombes de peinture, sans aucune autorisation, et recouvrent les ouvrages de dessins bariolés considérés souvent comme une forme d'agression par nos visiteurs qui déplorent ces détériorations.  Tous ces graffitis sont en totale opposition avec le respect et la valeur historique que mérite ce site, également lieu de mémoire.

Hors-la-loi mais...

L'article L114-2 du code du patrimoine est sans ambiguïté, et interdit les graffitisNous alertons pourtant les autorités et tentons de les sensibiliser à cette pollution visuelle..."

Plaque commémorative, batterie des Arros, mur de l'Atlantique, Soulac-sur-Mer. Samedi 3 juillet 2021. Photographie © Christian Coulais
Plaque commémorative, batterie des Arros, mur de l'Atlantique, Soulac-sur-Mer

Front du Médoc 28/08/1994-20/04/1945 Prise de la forteresse des Arros

Plaque commémorative : "Ici, dans la soiré du 18 et la journée du 19 avril 1945, des commandos et des éléments d'infanterie :

  • Du 38ème Régiment d'Infanterie (F.F.I. Gironde, Dordogne, et Tarn-et-Garonne)
  • Du III/131ème Régiment d'Infanterie (F.F.I. d'Eure-et-Loir) et du R.M.E.M

subirent de lourdes pertes pour réduire les unes après les autres les fortes positions ennemies des ARROS et des HUTTES dont les derniers défenseurs se rendaient le 19 avril à 19h après les ultimes assauts menés au Sud, par le Bataillon des Volontaires Basques et à l'Est par 6 compagnies du 131ème R.I. appuyées par un escadron de chars du 13 Régiment de Dragons et de l'Aviation Force Féminine de l'Air opérant en piqué"


Lieu-dit l'Amélie

Chapelle de l'Amélie. Ce modeste sanctuaire est établi en 1882 afin de servir de lieu de culte au nouveau quartier de l'Amélie, alors en cours d'urbanisation. Située à proximité de la plage de l'Amélie, au cœur de la pinède, cette chapelle se présente comme un unique vaisseau précédé d'un clocher-porche.

Les matériaux utilisés sont les mêmes que ceux de nombreuses villas balnéaires construites à la même époque (pierre de taille et brique). Source : Wikipedia

Chapelle de l'Amélie, Soulac-sur-Mer Photographie © Christian Coulais
Chapelle de l'Amélie, Soulac-sur-Mer
Villa du XIXème siècle, village de l'Amélie, Soulac-sur-Mer Photographie © Christian Coulais
Villa du XIXème siècle, Soulac-sur-mer


L'immeuble Le Signal

Avril 2015 : Un arrêté d’évacuation a été pris par le maire de Soulac-sur-Mer concernant les habitants de l'immeuble soumis à une forte érosion. Une première et une situation d’urgence difficile à gérer, suite aux violentes tempêtes de l’hiver 2013-2014 et à l’approche d'une grande marée.

L’immeuble était à 200 mètres de la mer lors de sa construction en 1967. Il en est aujourd’hui à 12 mètres. Le Signal, le bien nommé immeuble, situé à Soulac-sur-Mer (Gironde) à la pointe du Médoc, est emblématique de l’érosion littorale. Selon les secteurs, l’observatoire de la côte aquitaine note un recul de 3 à 6 mètres par an depuis dix ans. Mais l’hiver 2013-2014 a été exceptionnel : 600 000 mètres cubes de sable perdu en trois mois. Alors que l’érosion déplace en moyenne 400 000 mètres cubes par an sur les deux communes de Soulac et du Verdon. La plage Sud de la commune a ainsi reculé de nouveau de plus de 20 mètres.

Source : la Gazette des Communes

Mai 2015 : Dans un document de quatre pages adressé à ses concitoyens, le maire de Soulac, Xavier Pintat, tente de dédouaner la commune de sa responsabilité dans la construction du Signal. Il rappelle « que le permis de construire a été délivré par le préfet au nom de l’État le 28 avril 1965″, et que ce sont aussi les services de l’État qui ont privilégié l’implantation en avant et non en arrière du boulevard du Front de mer, contre l’avis de la commune de Soulac-sur-Mer.

Les copropriétaires du Signal ont fait appel du jugement du tribunal administratif du 25 septembre 2014, les déboutant de leur action contre l’Etat et les collectivités locales, afin de les obliger à prendre en charge la protection de l’immeuble contre l’érosion. Source : Rue 89


La Danse, œuvre de Marc-Antoine Bissière, dit "Louttre B."

Louttre.B, pseudonyme de Marc-Antoine Bissière, né le 15 juillet 1926 à Paris, où il est mort le 6 avril 2012. C'est un peintre et un graveur français, dont l'œuvre d'abord non figurative se développe à partir de 1962 dans le sens d'une « représentation allusive » tout à la fois poétique et humoristique. En 1970, il crée une sculpture en ciment armé polychromé, « La Danse », haute de cinq mètres, à Soulac-sur-Mer. Source : Wikipedia

Citations :

  • « Le sujet ? Il importe peu. C'est un support. Le fil est étroit entre figuration et non-figuration. J'ai choisi une représentation allusive : c'est la seule voie où je me trouve heureux, et puis peu importe ce que l'on peint, il n'y a que la manière de peindre qui compte. Le paysage m'a été longtemps porteur : je suis et je resterai un homme de la terre. Toute mon enfance, mes souvenirs sont attachés à ces paysages du Quercy. Les objets simples et amicaux de la vie quotidienne m'inspirent plus que le visage humain. » (Baptiste-Marrey, 1994, p.71)
  • « La gratuité d'une œuvre est aussi quelque chose qui me tient à cœur. J'aime les travaux immobiles que j'ai réalisés à Boissiérettes ; ils ne sont ni négociables ni déplaçables, seulement conçus pour ce lieu. Les tableaux, eux, ont leur vie propre ; ils sont négociables, même si le but n'est pas là. Ils voyageront ! Mes sculptures en béton sont accrochées au rocher. » (Baptiste-Marrey, 1994, p. 79)
  • « J'ai fait bien des choses : des sculptures géantes, des gravures de toutes dimensions, des vitraux, des tapisseries, et des choses plus humbles, mais tout ce que j'ai fait n'a eu que la peinture pour point de départ et me ramène toujours à la peinture. Je ne vis que pour cet instant fugitif de bonheur, ce moment aussi court qu'une étincelle où on ne sent vivre. » (Baptiste-Marrey, 1994, p. 85)
La Danse, œuvre de Marc-Antoine Bissière, dit "Louttre.B" Photographie © Christian Coulais
La Danse, œuvre de Marc-Antoine Bissière, dit "Louttre.B"


Soulac-sur-Mer, ex Soulac-les-Bains

Important port sur la Gironde au Moyen Âge, la cité est alors une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, où de nombreux pèlerins font étape dans la basilique Notre-Dame de-le-fin-des-Terres, avant de poursuivre par le chemin de Soulac. À la fin de la guerre de Cent Ans, l'armée de secours envoyée par le roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, Henri VI et commandée par John Talbot y débarque.

Progressivement envahie par les dunes, la cité entre dans une période de déclin dont elle ne sort qu'au XIXème siècle, du fait de la mode des bains de mer, dont on a découvert les vertus curatrices, de même que l'influence bénéfique des émanations des pins, notamment sur les maladies respiratoires. Villas balnéaires et immeubles bourgeois, mais relativement modestes, émergent des dunes, formant l'embryon de la ville actuelle, qui prend son plein essor en 1874, avec l'arrivée de la ligne du Médoc.

Pouvant être rattachée aussi bien à la côte d'Argent qu'à la côte de Beauté, Soulac est fréquentée chaque été par près de 30 000 estivants. Source : Wikipedia